mercredi 30 décembre 2015

Yosi Goasdoué

C'est drôle comme, parfois, un coureur peut attirer votre attention. En ce qui me concerne c'est en débarquant à l'ile Maurice, le 6 Octobre dernier, que j'ai entendu parler pour la première fois de cet athlète atypique.

En effet, il venait de remporter le championnat de France de semi-Marathon qui avait eu lieu deux jours plutôt à la Réunion, l'ile jumelle. Les médias Mauriciens avaient attiré mon regard sur sa trombine assez remarquable. Il arborait une gouffa des familles et un sourire enjôleur.



(podium du challenge Carrington que Yosi Gosdoué remporte le 11 novembre 2015)

Je dois dire également qu'avec ma femme nous avons développé un radar très spécial, presque infaillible, détectant immédiatement les enfants ou adultes adoptés. Je sais, ce n'est pas banal mais tous ceux qui gravitent dans ce monde de l'adoption comprendront ce que je veux dire par là. Je précise, pour ceux qui découvriraient mon blog, que nous avons eu une expérience malheureuse en 2015 (c'est un doux euphémisme) car nous n'avons pu adopter deux petites filles du Congo auxquelles nous étions apparentés depuis plus de deux ans.

Lorsque Yosi a évoqué dans une interview ses origines Ethiopiennes  le radar s'est définitivement mis en marche. Tiens tiens...Après vérification googlesque j'ai pu constater qu'une fois de plus je ne m'étais pas trompé. Né à Addis-Abeba en 1990 il débarque en France à l'âge de deux ans et  rencontre sa nouvelle famille, devenant Yosi Goasdoué. Un nom qui lui va comme un gant.

Je ne fais aucun lien entre son histoire et sa réussite sportive actuelle, je précise juste pourquoi ce jeune homme a déclenché un peu plus qu'une simple curiosité chez moi.

Pour en revenir à ses exploits il a franchi la ligne d'arrivée du semi de Fort-de-France en 1h09, sous un soleil de plomb et avec un taux d'humidité très élevé. Un mois auparavant, à Lille et dans des conditions un peu plus acceptables Yosi Goasdoué avait déjà fait parler la poudre sur la même distance avec un temps de 1h05 54". Ça calme.

(Fort-de-France, ça aussi ça lui va comme un gant)

En plus d'un physique hors-norme il a une tête bien pleine et est titulaire d'un master 2 en relations internationales. Il a, de plus, créé avec son collègue nantais Dimitri Pasquereau Day-Running proposant, notamment, des stages en altitude.

(Non !!! Pas la cravate et le short !!!!)

Il serait à la recherche actuellement d'un équipementier mais je ne me fais pas de souci pour lui car pour reprendre une de ses phrases favorites : "ce n'est que le début".

Et quelque chose me dit que 2016 sera une année pleine de réussite pour ce gosse doué (oui, c'est facile).





dimanche 13 décembre 2015

La ronde de Ramonville

Un premier record


8h02. A voté ! Et je suis le premier électeur de mon bureau de vote à avoir glissé mon bulletin ce matin. J'ai énormément progressé depuis la semaine dernière. J'y étais allé vers 18h terminant au fin fond du peloton, avec le moral dans les chaussettes. Aujourd'hui mon temps de passage dans l'isoloir a été excellent. J'ai, au moins, gagné 30 secondes depuis le 1er tour. Comme quoi l'entrainement ça paye.
Je rentre donc au plus  vite chez moi en réveillant mes voisins et ma femme pour leur raconter mon exploit. Il y a un champion dans l'immeuble.
 Par contre la mairie de Toulouse n'avait prévu aucune médaille pour les vainqueurs et je ne parle pas du ravitaillement totalement absent ce dimanche matin.
Peut mieux faire au niveau organisation quand même.

(Je ne suis pas sur la photo)

Un timing serré !


 Ben oui, j'ai à peine le temps de participer à cette course de fin d'année qu'il faudra que je parte bosser dans la foulée (pronatrice ou supinatrice ?). C'est aussi ça la magie du cinéma. Je travaille 3 w-e sur 4 mais j'ai les matinées pour écumer les courses du grand Toulouse.
Donc, ce matin, au programme, je vais faire la ronde de Ramonville.

Vers un running fraternel ?


Je n'ai pas bien compris le concept. On va tous se donner la main pour faire une ronde de 10 km ?
Va-t-il y avoir un lâcher de runners ?
Cela a-t-il un rapport avec la Cop 21 ?
Va-t-on enfin abolir tout classement ? 
En arrivant ce matin  sur les lieux de l'épreuve tout un tas de questions raisonnent dans ma tête, et je commence à croire à un running fraternel, écologiste. Je refuse, d'ailleurs, de brûler un trop grand nombre de calories pour ne pas nuire à l'atmosphère.
Je suis même prêt à tomber dans les bras du premier coureur que je croise mais je n'ai pas le temps d'en attraper un au vol car ils sont déjà tous en train de s'échauffer. 
Je n'y comprends plus rien. Et c'est vrai qu'un petit 5 degrés commence à me faire douter de la réalité du réchauffement climatique.
J'avoue quand même avoir dépensé quelques calories et particules à chercher une place pour me garer vu l'affluence (+ de 1200 inscrits).
  

Vers un running surpeuplé ? 


C'est bien ce que je craignais. On est loin de l'ambiance pépère de la Valtoulousaine. Récupérer son dossard demande déjà une certaine patience mais ce n'est rien comparé au départ. Il faut jouer des coudes, slalomer et s'éloigner de toute notion de fraternité pour finalement s'extirper d'une partie du peloton. L'étroitesse du parcours n'arrange rien, moi qui est l'esprit large. 

(Je ne suis pas sur la photo, c'était en 2014)

Une sombre histoire de ceinture


Ah oui j'avais oublié de préciser qu'à peine arrivé je me suis rendu-compte que j'avais oublié ma ceinture dans laquelle j'ai l'habitude de glisser mon portable et du coup mon GPS. Ahrrrg ! Je vais courir à l'aveugle. Oui, je sais, je n'ai toujours pas de montre à 200 euros.
Heureusement, il y a des meneurs d'allure et je repère le "48 minutes", avec son ballon blanc, que j'essaye de rattraper. C'est un peu comme la queue du mickey...No comment.
Malheureusement le parcours va s'avérer être un peu plus dur (pour moi) qu'à la Valtoulousaine, avec plus de faux-plat.


(Je ne suis pas sur la photo. Je crois)

Mon record sur la ronde de Ramonville


Etant donné que c'est la première fois que je participe à cette course j'estime que j'ai déjà établi, en ce qui me concerne, mon record sur ce parcours. C'est déjà ça de gagner.
Allez je lâche le résultat : 48 minutes 50. Pas si mal que ça. A 56 secondes de mon RP (comme on dit dans le milieu du running). Mais c'est bizarre j'ai l'impression de m'être fait gratter 20 secondes sur le chrono à l'arrivée puisque je franchis la ligne à 48"30 (on le voit bien sur la vidéo des arrivées). J'hésite à porter réclamation.
En tout cas je suis 638ème sur 1223.  Je suis le Bayrou du running. Plutôt au milieu quoi.

(Je suis sur la photo. Quel finish de ouf !)

L'heure du bilan ?


Les sondages  ont eu tort de me pronostiquer à 45 minutes. 
Le taux de participation a frôlé les 100 %.
J'ai pas envie de partir au boulot.
Année 2015 pourrie avec seulement 6 courses.

Conclusion


Passe-moi la salade je te passerai la rhubarbe.

dimanche 22 novembre 2015

La Valtoulousaine

Enfin ! 8 mois que j'attendais ça. Un nouveau dossard et un petit 10 km en guise de reprise après cette parenthèse désenchantée et un mal qui a rongé mes velléités de coureur du dimanche (du mardi et du vendredi aussi) du printemps jusqu'à l'automne.

Finalement mon dernier osthéo a su faire ce qu'il fallait pour que, petit à petit, je retrouve des sensations que je n'espérais plus.

Voilà aujourd'hui 1 mois et demi que je me prépare à l'idée de retrouver les joies d'un peloton de coureurs en short à coup de 3 séances de course à pied et de 2 km de natation par semaine.

Du coup, mes 2 kg de langoustes mauriciennes sont passés à la trappe même si j'ai encore du surplus à dégager.

Ah ! Il avait bien été question d'un semi entre Lourdes et Tarbes ce même 22 Novembre mais mon corps et ma hanche en particulier, ne me semblaient pas encore en état. Il était même possible de faire partie d'un team de 3 ou 4 coureurs au nom très évocateur : "Les cierges effarouchés".  Je n'étais d'ailleurs pas peu fier d'être à l'origine de ce patronyme. Mais bon, c'était trop tôt pour 21 km.

 (Mon team, je suis au milieu)

Donc j'avais noté cette Valtoulousaine sur mon agenda et je ne me faisais pas d'illusion sur le temps que j'allais réaliser. 49"07 étant mon record perso sur 10 bornes. Après plus de 6 mois sans aucune activité sportive, je me disais que cela serait compliqué d'approcher les 12km/h.

Ce matin il faisait frisquet sur Toulouse, un petit 7 degrés, et nous étions 437 coureurs à nous présenter devant la ligne de départ juste à côté de la sortie de métro des Argoulets. Mais la bonne nouvelle c'est qu'il faisait beau et pas un pet de vent !

Donc, au moment du départ je me retrouve, comme d'hab, au fond du troupeau et je commence à remonter quelques runners au fil des premiers kilomètres.


 (même pas mal à la hanche !)

Je remarque très vite, par contre, que mon GPS à tendance à me dévaloriser (mais cela ne m'étonne pas de lui). En effet lorsque je termine la première boucle de 5 kilomètres  je suis épaté d’apercevoir 23"50 sur le chrono officiel. Ah bon ? Alors que mon GPS ne m'annonce les 5 km que 300 mètres plus loin à 25" 30 (et rajoute un "gros looser !" dans mes oreillettes).

Bon, cela augure d'une probable bonne nouvelle. Et en effet je finis ce 10 km en battant mon record en 47"54. Je suis super content car je ne m'y attendais vraiment pas. Mon connard de GPS m'a gratté plus de 600 mètres en tout. Il estime que je suis une feignasse et que je n'ai couru que 9km38 et non 10.
Grrrrrrrr.....

J'ai encore 3 semaines pour préparer la ronde de Ramonville sur une même distance et finir une année 2015 qu'il me tarde de jeter à la poubelle.

Le classement n'est pas hyper glorieux (225ème sur 398 arrivants) mais j'ai l'habitude.

Voilà voilà, c'était un dimanche comme je les aime. Une p'tite course, du soleil et une entrecôte à midi, le bonheur malgré tout.




jeudi 19 novembre 2015

évènements

Je n'ai rien à dire sur les évènements de la semaine passée ou si peu.

Je n'ai pas envie de donner mon avis sur la question car, malgré ce flot d'infos et d'images, je ne sais rien. Je suis submergé, totalement dépassé, hébété mais sûrement pas en mesure de donner une opinion sur ce qui nous est arrivé car j'ai juste peur.

Oui je sais, "même pas peur" tout ça..."qu'ils aillent se faire foutre"..."on n'est plus fort qu'eux". "On est des résistants parce qu'on va boire un coup en terrasse"...Je suis un peu perplexe.

Je ne suis pas sûr de me remettre d'un tel traumatisme (collectif) en claquant des doigts.

Alors pour retrouver mes esprits, malgré tout, je reprends mes activités habituelles mais non sans appréhension (pour l'instant).

Je vais au concert, je sors, je bois en terrasse.

Je cours, bien sûr.

Mais je ne suis pas un résistant. Car, avant tout, je subis.

Je n'ai rien à dire de plus, je reprendrai mon blog dans quelques jours en feignant, quelque peu, l'insouciance.


jeudi 5 novembre 2015

Back to reality

Après 14 jours passés les pieds dans un lagon, forcément, le retour à la réalité Toulousaine a été un peu rude. Ah Maurice ! Mon amour ! Tes plages, tes dahl puri, tes temples, ton accent créole, ta mixité...mais aussi tes chauffeurs de bus, tes hôtels de luxe, tes touristes (les autres bien sûr)...bref tu ne nous a pas laissés indifférents.

Que dire ? Que nous avons déjà envie d'y revenir et s'y installer ? Qui sait ? 2016 devrait être une année de changement et de prise de décision, je pense. Et ce n'est pas une diseuse de bonne-aventure de Port-Louis qui me l'a dit. C'est une petite voix dans ma tête et accessoirement celle de ma femme que j'écoute toujours avec obéissance.

Bon, pour revenir aux choses sérieuses, le bilan sportif : + 2 kg. Soit une énorme langouste que je n'ai pas réussi à éliminer malgré trois tentatives de course à pied. Il faut dire que, d'une part, la bouffe est délicieuse et très accessible (pas cher et à tous les coins de rue), et, d'autre part, il n'est pas si facile de courir sur l'île pour un pauvre touriste comme moi.

Étant donné que je ne connais pas Maurice comme ma poche, je me suis naturellement dirigé vers les bords de plage pour adopter une foulée occidentale du runner en vacances qui teste sa hanche encore endolorie après 6 mois de blessure (à l'âme). Et là, premier constat, les plages sont loin d'être infinies car coupées par les rochers ou les hôtels. Donc il faut rebifurquer vers la route. Deuxième constat, il n'y a pas de trottoir et les bus ont la fâcheuse tendance à me tailler des shorts (pourtant j'en ai déjà un). Donc, pendant ces portions de course bitumées, on a le réflexe de serrer les fesses à chaque fois que l'on croit reconnaitre le vrombissement d'un moteur dans son dos. C'est foutu pour la foulée décontractée et ma hanche se crispe.

Les portions de plage sont, bien sûr, magiques (surtout lorsqu'il y a un coucher de soleil) mais trop courtes. Après, il doit probablement exister des endroits plus propices mais je ne les ai pas vus. Et puis il y a l'intérieur des terres avec ces quelques collines (entre 500 et 800 mètres d'altitude) et des ballades incroyables. Le tourisme vert se développe, même si, pour l'instant, le balisage des sentiers laisse à désirer. On testera, donc, une autre fois.


Je précise que sur cette photo je suis sur l'île aux Cerfs située à 10 minutes en bateau (à moteur) de Trou d'eau douce (je vous fais rêver là), petite bourgade Mauricienne. Sur cette île il y a de l'espace et là, en l’occurrence, on peut s'en donner à cœur joie. Je précise également que nous sortons tout juste, à ce moment précis, d'un repas riche en grillades et rhum coca et, qu'en fait, je ne cours pas très droit. Et dire que j'avais mis ça sur le compte de ma hanche...

Et un jour, oui je le dis, un jour je le trouverai ce putain de dodo (oiseau emblématique et obèse de l'île Maurice, disparu depuis 300 ans et chassé par les hollandais).

Oui je le trouverai sur les sentiers (balisés j'espère) du Dodo trail. Enfin plutôt du Ti dodo trail en ce qui me concerne (25 km).

En juillet 2016 ? Ah si seulement...



Car oui je peux le dire : Moris zoli-zoli.



dimanche 4 octobre 2015

Mes nouveaux copains

Salut, je vous présente mes nouveaux potes.

Il y a d'abord le vélo.



Et oui, suite à mon immobilisation d'environ 6 mois et après discussion avec Jérôme, triathlète de son état, j'ai décidé de croiser les activités sportives et de moins tirer sur la ficelle running. Je diversifie les plaisirs, et en ce qui concerne le vélo c'était pas gagné. Il a fallu, d'abord, que je remette en état mon fidèle destrier, qui ressemble, en réalité, à un vélo de course des années 80. Il fait mal au cul (c'est une obsession ou quoi ?) comme il faut.

Du coup mercredi dernier je suis allé au taff en vélo (2 x 14 km). Pas du tout une partie de plaisir d'ailleurs car il faut être concentré au maximum pour anticiper les trajectoires des bagnoles. Les pistes cyclables à Toulouse sont une véritable blague, et hop un coup de pinceau par terre et le tour est joué, et elles sont tout le temps squattées par les voitures garées. Les ronds-points sont également super flippants entre Toulouse et Colomiers.

 En tant que cycliste on a vraiment l'impression d'être un intrus dans cette circulation. Voilà voilà j'étais quand même content de ma sortie.
Aujourd'hui dimanche j'ai remis ça jusqu'à St-Jean, et finalement j'atteins quasiment les 50 bornes pour cette première semaine multisports.


Il y a ensuite le maillot.


 
J'aurais pu aussi ajouter les lunettes de piscine. Et oui je me suis jeté à l'eau jeudi et j'étais franchement content de ma reprise aquatique. 1.6 km en 45 minutes, ça fait du bien. Il fut un temps, dans les années 80, où, en plus de danser le Mia j'étais inscrit au club des Goélands de Saint-Nazaire. Je dois dire que je n'en garde pas un grand souvenir mais cela m'a permis d'apprendre à nager correctement le crawl.
 
Et le running dans tout ça ? Ben je reprends tranquilou. 8 bornes lundi, 10 vendredi. J'essaye de courir un peu plus sur l'avant du pied suite aux conseils avisés de mon cousin Jean-François. Les sensations sont pas mal mais, évidemment, j'ai des courbatures aux mollets.
Pas facile la vie de sportif de haut-niveau.
 
Et enfin mon dernier pote :
 
Le tube de crème solaire.
 
 
Et ouais je me la pète un peu car mardi soir, avec ma femme, nous partons pour une dizaine de jours à l'ïle Maurice. Comme le soleil n'a jamais été trop mon pote, je vais essayer de constituer un bouclier entre lui et moi, à base de crème, de t-shirt et de chapeau de paille (ou casquette).
Je vais donc, à priori, courir et nager pendant ce cours séjour totalement salutaire.
 
Je retrouverai donc mon vélo à partir du 17 Octobre, il m'aura sûrement manqué.
 
 
 

mercredi 30 septembre 2015

Natür Therapy

Qui n'a jamais rêvé de courir cul-nu dans la montagne scandinave ? 

Ce fessier surexposé au milieu d'une affiche de cinéma me faisait de l'oeil depuis un petit moment. Moi qui, justement, avait maille à partir avec mon propre postérieur depuis plusieurs mois, je sentais qu'il était enfin temps de percer l’abcès et de me réconcilier avec lui par le biais de cette "Natür Therapy". 


Ok. Me voilà donc installé confortablement dans une salle obscur a me demander qui pouvait bien être ce coureur exhibitionniste. Je dois dire que je m'étais un peu renseigné au préalable et je savais que le film tournerait essentiellement autour de ce personnage et de ses pensées.

Martin (joué par le réalisateur lui-même), 36 ans, marié, papa d'un petit garçon de 6 ans, est en pleine crise existentielle. Il ne trouve aucun sens  dans ses relations amicales, professionnelles ou de couple. Ses problèmes également de communication avec son propre fils le poussent à partir seul en randonnée pendant tout un week-end, comme pour se donner une dernière chance de se comprendre lui-même.

Il faut dire qu'habitant au pied des montagnes Norvégiennes il lui suffit de quelques foulées pour plonger au milieu du grand vert. Et moi, spectateur, je suis immergé dans ce décor et dans ce monologue intérieur qui m'est livré en voix off. 

Tout d'abord assez triviales, ses pensées vont, par moments, toucher à l'essentiel : "doit-il changer de vie ? partir ? quitter sa femme ?", faisant également marcher à plein régime son inconscient. Des souvenirs et des rêvent remontent à la surface comme dans une cure psychanalytique.

Le film n'est pas dénué d'humour malgré des sujets graves. Je garderai longtemps en mémoire cette scène de masturbation au grand air, malheureusement contrariée par la rencontre inopinée avec un chasseur. D'ailleurs qui n'a jamais rêvé de....euh pardon.



La dernière scène me laisse penser que tout n'est pas perdu pour Martin même si beaucoup de questions restent encore ouvertes. Il faudra surement quelques moments de solitude et d'introspection dans les hauteurs pour se libérer complètement.

Une thérapie c'est long (même le cul à l'air).



samedi 19 septembre 2015

Siouplait

Et bien voilà il serait peut-être temps de donner des nouvelles à mes 8 lecteurs (en comptant ma mère). Attention, roulement de tambour, j'ai vu mon 4ème ostéo !!!! Ouais !!!!!
Cette fois-ci c'est par le biais du beau-frère du cousin au 3ème degré du mari de la collègue du frère de ma femme, qui pratique la course à pied et qui m'a conseillé un professionnel du squelette abîmé.
J'ai dit banco. Voyons voir ce qu'il a dans le ventre et  dans les doigts pour faire disparaitre le mal qui me ronge.

Pour les nouveaux venus sur "Cours toujours (sauf pendant au moins 6 mois de l'année)", j'ai un putain de problème à la hanche et au moyen-fessier, côté droit, couplé à des fourmillements très désagréables au niveau du pied de ce même côté droit, depuis fin février.

Chaque nouvelle tentative de reprise, après avoir écumé les cabinets médicaux dans diverses spécialités (médecin, kiné, podologue et donc ostéo), s'est révélée être un échec.

J'ai donc laissé filer les beaux jours et toutes les courses qui vont avec. Le printemps et l'été se sont avérés être blancs en matière de course à pied et noirs dans ma tête. Je me suis réveillé tous les matins en hurlant à la terre entière "C'est trop injuste !" mais la caravane (de coureurs à pied) est passée sans m'adresser le moindre regard.

Ok donc j'ai rencontré ce nouveau professionnel, qui, contrairement aux autres, ne me parle pas de tendinite du moyen-fessier mais de blocage de la hanche et d'une jambe droite désaxée, contrariant mes appuis habituels. Je la fais courte mais ses explications me vont plutôt bien.

Après un premier footing test qui ne m'a pas trop convaincu quant au résultat de ses manipulations, je suis retourné voir ce même ostéo qui s'est attaqué cette fois-ci à ma colonne vertébrale. En utilisant un laser vertical, il m'a montré que je penchais vers la droite au niveau du dos. Il a essayé de remettre cela en place et j'ai refait un essai hier. J'ai l'impression qu'il y aurait quand même du mieux mais ce matin cela tire quand même un peu au niveau du psoas. C'est peut-être normal, je ne sais pas.
Je dois faire deux autres sorties et éventuellement le recontacter si ça ne va pas mieux mais pour lui il n'y a pas de raison que je ne puisse pas courir.

Je vais donc brûler un nouveau cierge et en appeler aux dieux du stade.
Je veux courir, pitié !!!!!!!!!!!!




dimanche 9 août 2015

Ultra simple

"Salut. J'm'appelle armand. J'ai créé un blog qui s'appelle Cours Toujours et cela fait 5 mois que je ne cours plus. C'est génial comme concept non ?".

Ben oui du coup me voilà de moins en moins motivé pour alimenter ce foutu blog étant donné que la vision d'un coureur ou d'une coureuse déclenche chez moi une crise de panique puis un état d'abattement.

Bon, il faut savoir affronter ses angoisses alors du coin de l’œil j'essaye de me réhabituer à voir d'autres personnes que moi se mouvoir sur l'asphalte en adoptant une foulée, plus ou moins, décontractée, avec un fessier obéissant. Pourquoi je fais ça ? Pour pouvoir être en capacité, le jour j, de profiter pleinement du documentaire qui est en cours de réalisation sur François D'haene. Cela serait dommage de rater ça quand même.



Il y sera question de son parcours exceptionnel dans l'ultra-trail et d'autres aspects de sa vie parce qu'il n'y a pas que le sport. Il y a le pinard aussi (surtout le beaujolais).

Quand est-ce que cela sera visible ? J'en sais rien il faudrait demander à Jean-michel Faure-Vincent, qui participe au documentaire.

"Tiens d'ailleurs Jean-michel, on continue le tour de table, pourrais-tu te présenter ?" :


"Merci Jean-Mimi, mais tu pourrais quand même enlever tes lunettes quand tu nous causes".

Bon c'est pas grave j'ai ouïe dire que le projet "Simple comme un ultra" réalisé par Paul Roumet devrait aboutir vers la fin 2015. D'ici là je me serai peut-être réconcilié avec la course à pied. No hard feelings.

samedi 20 juin 2015

Marathon vs Marabout

A se taper la tête contre les murs, ou la hanche, à moins que ce ne soit le fessier, ou les trois en même temps. Je pète un câble. Après avoir vu un troisième osthéo, une kiné, deux médecins, je continue ma traversée du désert. Et je ne parle pas de marathon des sables mais plutôt de loose en position statique.

Je crois que finalement ce blog n'est plus consacré à la course à pied mais uniquement à mon bobo dans la partie arrière-train 3ème classe de mon anatomie et dans la catégorie micheline en fin de carrière. Moi qui m'étais surnommé le TGV du désespoir lors de ma dernière course digne de ce nom. Je n'en garde aujourd'hui que le désespoir qui était, je m'en rends compte, prémonitoire.

Et pourtant après 3 nouvelles semaines d'arrêt complet, j'y croyais comme un enfant attend le père Noël pour finalement vivre une désillusion amère qui a le goût de la trahison de cette putain de hanche de mes deux.

Et j'y suis pourtant allé mollo cette semaine. 10 minutes lundi. 10 minutes mardi. 3X5 minutes vendredi. Putain je ne peux pas faire moins, merde ! Et depuis hier l'inflammation est bien là, sournoise.

Je commence à envisager de consulter un guérisseur ou un exorciste pour faire sortir le mal qui me ronge. Après quelques incantations il sortirait de ma fesse un morceau de viande sanguinolent. Avec les yeux exorbités il me susurrerait à l'oreille le nom du coureur qui m'a jeté un sort.


C'est un Kenyan qui doit avoir peur de la concurrence, c'est sûr. Le monde de la CAP est impitoyable. Tous les coups sont permis pour faucher un concurrent en pleine ascension. Monde de merde.

Et les semelles alors ! Parlons-en ! Je ne sais plus quoi faire. Mon dernier osthéo est contre. Il me dit que je n'en ai pas besoin. Il me conseille même de courir avec des chaussures neutres, non-corrigées.  Allons bon. Et oui j'oubliais que j'étais aussi allé voir une podologue.

Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne sais plus quoi faire.

La piscine ? Bof. J'aime bien nager mais j'aime pas aller à la piscine. On est toujours coincé entre le cachalot qui n'avance pas et le dauphin qui te chatouille les pieds.

Du vélo ? Mouais ok mais j'en ai pas. Et puis avec le tour de France qui se profile je deviens vélophobe.

Je n'ai plus qu'à méditer sur mon sort et sur ma hanche à condition que je tienne la position du lotus. Je suis capable de me claquer la fesse gauche.

Je me rends compte finalement que la vie de sportif de très haut niveau n'est pas facile. Je vais peut-être me réorienter vers une carrière d'ostéopathe, c'est moins dangereux et il y a de l'avenir.

Tiens en parlant d'avenir, j'ai une petite pensée pour Harriette Thompson qui vient de boucler un marathon à 92 ans. Ceci-dit je suis sûr qu'elle a une prothèse au niveau de la hanche. C'est trop facile.
 


mardi 19 mai 2015

Les phrases niquées.

Parce que j'en peux plus de ces phrases "Juste t'es le meilleur", "T'as pas de limites, et ta carte bleue non plus". Tout ça pour nous refourguer une paire de pompes  à plus de 100 boules alors qu'elle en vaut 18.
Ah ces phrases qui pullulent un peu partout !!! Bon dieu. Ça me donne envie de tout sauf de courir.
"Just do it", Ta gueule, fais le toi-même.

Alors moi je fais des phrases niquées. On s'amuse comme on peut.

Tu vas t'écraser comme une merde.

 

Juste doigt de pied.


 Il n'y a pas de pain sans grain de blé (sauf pour les intolérants au gluten).

 

Juste le fais pas.

 

Vazy fé pa le dificil.

 

Je préfère le rose.

Voilà. C'était très intéressant.


samedi 16 mai 2015

Echecs et CAP

Et ben voilà. Je m'emballe, je commence à m'imaginer avec un dossard sur le ventre (cela devrait d'ailleurs s'appeler un ventrad). Et puis mon corps me rappelle que je suis encore en train de brûler les étapes.
Il y a à peine 10 jours, je me remettais en selle après deux mois d'arrêt avec, ben voyons, "Les boucles du cœur" de Labège dans le viseur. Un petit 10 km sur terrain plat et commercial, car les dites boucles sont organisées par Carrefour Labège. Je vous fais rêver là.
 J'étais censé passer au cœur du centre commercial. Niveau paysage on a vu plus pittoresque. Mais bon c'était pour la bonne cause.
D'abord ma cause personnelle, parce que j'en avais besoin, et puis les droits d'inscription étaient reversés à l'association "Hôpital sourire" qui œuvre pour améliorer le quotidien d'enfants hospitalisés.
Donc je me suis acquitté de quelques euros en début de semaine, et j'ai enchaîné quelques entrainements, histoire de prétendre ne pas être trop ridicule ce dimanche (17 mai).
Et badaboum, jeudi , au cours de ce qui devait être ma dernière sortie, outre une vilaine ampoule sous le pied droit due à mes nouvelles semelles, j'ai ressenti un petit quelque chose du côté de la hanche, aux environs d'un moyen fessier, qui, décidément, ne me lâchera pas la grappe comme ça.
Et voilà 3 jours que je réfléchis, en me disant : c'est peut-être rien (la voix de l'inconscience), et tu devrais annuler (la voix de la sagesse incarnée une nouvelle fois par ma femme).
Donc, je ne vais pas recommencer la même connerie qu'au semi de Blagnac (encore au cœur d'un centre commercial). Et je laisse tomber. Je crois que pour Carcassonne, ça sera sûrement pareil.
Mardi, je devais voir ma kiné pour une dernière séance (comme l'aurait dit Eddy Mitchel) mais je crains qu'elle n'en ait pas fini avec mon fessier (il doit y avoir un truc entre eux).
J'ai le moral dans les chaussettes, la course à pied ne veut pas de moi. Je vais me mettre aux échecs (dans tous les sens du terme) C'est là que je suis le meilleur.




mercredi 6 mai 2015

Des dossards dans le viseur ?

La reprise...
Oh je n'ose employer ce terme mais pour la première fois depuis 2 mois j'ai enfin pu refaire un entrainement à peu près normal. Presque 10 bornes agrémentées de quelques fractionnés, histoire de voir un peu.
La forme n'est pas olympique bien sûr. Je dois me trimbaler 2 kg de plus, j'ai vraiment perdu en souffle, mais bon, le plaisir revient et c'est énorme.
Je sais, je sais, il faut que j'y aille mollo, le pincement d'un nerf que j'ai eu au pied n'est pas calmé à 100% mais presque. Je dois voir ce que cela donne avec l'arrêt de l'anti-inflammatoire (Célestène), mais de la tendinite je ne ressens plus rien.
Toute cette période de frustration m'aura au moins permis de savoir à qui je m'adresserai en cas de pépin la prochaine fois. J'ai dorénavant un bon médecin du sport et une chouette kiné. Par contre niveau ostéo, j'ai rayé de ma liste les deux personnes qui m'ont extorqué en tout 150 euros pour 0 résultat (encouragement même à reprendre alors que mon corps était toujours enflammé) et ma médecin généraliste qui ne jure que par l'homéopathie et qui n'a pour seul avantage que d'habiter le même immeuble que moi.

Je suis également fautif...à bouriner alors que mon corps me dit "Basta". Je sais, je sais, je sais...

Et puis aujourd'hui je sais que je suis hyper-pronateur, et que mes pieds avaient besoin d'être soutenus (j'ai des semelles !!!). C'est le changement de chaussures qui a tout déclenché, il y a deux mois, avec en plus un chaussant trop étroit (ne plus acheter mes pompes sur internet !!!!).

Bon, j'espère que ce nuage noir qui a plané au-dessus de ma tête pendant toute cette période est en train de sérieusement foutre le camp. Je parle juste du running là car sur le plan personnel c'est la tempête.
L'adoption n'en finit pas de nous imposer des épreuves que je ne souhaite à personne.

Bref, pour en revenir à une note plus positive, je brûle littéralement de reporter un dossard.
Et là, bim, el pistolero me parle des 10 km de Labège du 17 mai.
Ohlàlà, ça y est ça commence à tourner dans ma tête.  Ça m'a trop manqué.
M'en fout du chrono, il sera pas terrible, mais je pourrai me défouler, bordel !

Et cerise sur le gâteau, je suis reversé sur le semi-marathon de Carcassonne du 7 juin.
J'étais inscrit sur le 42 bornes, mais mon manque de préparation évident ne me permettait pas de prétendre à assurer une telle distance sans finir sur un brancard.

Donc j'ai un mois pour m'affûter et tout donner dans la cité médiévale.
2 dossards dans le viseur, ça fait du bien.

Je redeviens enfin un con en short.


mardi 21 avril 2015

Le marathon que je n'ai pas couru

9h01. Le réveil sonne. Merde !!!! Ça commence dans 14 minutes !!!!!!
Ah oui.....c'est vrai....je suis blessé....je ne vais pas le faire ce foutu marathon de Nantes.
On se rend pas bien compte là, mais cette scène était hyper cinématographique. Gros plan puis ralenti sur ma tronche paniquée et pas lavée, puis vitesse normale lorsque je me rends compte que je peux rester au lit sans (trop) culpabiliser.

Et pourtant, j'avais marqué d'une pierre blanche ce petit week-end de fin avril sur les bords de la Loire. Ma terre natale. Je tenais à y réaliser mon troisième exploit (la course avec les 42 bornes machin là...).
Alors avec ma tendinite on a décidé de prendre l'avion et d'aller quand même le voir ce bloody marathon de Nantes.
On allait, comme prévu, squatter chez mon poteau stéphane, qui, comme par hasard, habite à 50 mètres de la cathédrale et du départ de ce fichu marathon de Nantes. Tout était réuni pour que je m'éclate, et que j'y rencontre, peut-être, le mur de l'atlantique. Le pied quoi.

Et d'ailleurs ce w-e avait commencé comme dans un rêve. Le vendredi soir on s'était retrouvé à La Beaujoire pour un Nantes - OM d'anthologie. Bon, j'exagère un peu mais la victoire du FCNA était déjà un exploit en soi (1 - 0).


29 ans que j'y avais pas remis les pieds, du coup j'avais ressorti mon écharpe. Snif, déjà trop d'émotions. Bon, on peut se rendre compte que j'ai laissé tomber depuis belle lurette mon régime diététique et sans gluten de prépa fucking marathon.

Donc, pour en revenir au jour j, il est 9h02,  je ravale ma déception du coureur blessé et je me lève pour aller voir tous ces cons en short.

Et bim, ça continue. Il fait, bien entendu, un soleil splendide, et je ressens comme un goût de marathon de mes deux du printemps qui m'énerve déjà.
Heureusement, je peux compter sur stéphane, il va me dire qu'il trouve qu'ils ont vraiment l'air con tous ces cons en short, et on va enfin pouvoir se moquer. Mais non !!!!!!! Pas du tout !!!! Il commence même à me dire que ça lui donne envie de s'y mettre. Aïe, je suis cerné.

Alors il ne me reste plus qu'à contempler, et à pleurer.

(quelques cadors)

(oh oui, je m'y voyais bien)

(papa m'a tuer)

(oh non, c'est trop dur !)

Bon voilà, j'ai les boules de le reconnaitre, mais c'était une magnifique matinée et une super ambiance.
Pour info, cette 35ème édition de ce bon dieu de marathon de Nantes a été remporté par le Kenyan Agnesius Maîyo en 2h21 côté homme et Emily Jepkoech côté femme en 2h51.
Le vent a pas mal ralenti les chronos.
 
Ouf, tout n'était pas parfait.







mercredi 15 avril 2015

Le mors au dent

Non, l'heure de la reprise n'a pas encore sonné.
Après quasiment 4 semaines de kiné et de running abstinent, après avoir changé d'ostéo car ma première expérience avait été douloureuse, je ne suis pas prêt.
Du moins, mon fessier reste réticent à la course malgré mes injonctions.
La tendinite n'a pas totalement déposé les armes, elle en a encore sous le pied, sa capacité à me nuire et à me tailler des croupières n'est pas tout à fait épuisée.
Et puis il y a surtout ma tête, qui en ce moment ne va pas très fort.
Je ne sais plus où en sont mes rêves de finish en famille. La course à l'adoption m'épuise et n'en finit pas de me désarçonner.
J'ai peur que tout ça ne reste qu'à l'état de fantasme....mais là je m'égare, ça n'est pas totalement le sujet de ce blog, même si tout est lié.

Donc, je ne cours pas encore...

Vivement que le vieux cheval se relève et qu'on lui lâche la bride.




dimanche 5 avril 2015

McFarland ou le Disney Running

On connaissait déjà les courses à thème "Disney" un peu régressives. En gros, tu te déguises en "Robin des bois" (ou n'importe quel héros de ton enfance) et tu cours ton marathon, et c'est trop "magique et féérique".
Soit, mais il serait bienvenu et classe que tu voles les ravitaillements, les montres GPS, les pompes des plus riches pour les redistribuer à des concurrents ou spectateurs pauvres, une fois que tu as bien sué.


Et bien les studios de cinéma Disney continuent à exploiter le filon "Running" en produisant LE prochain film sur la course à pied, avec, roulements de tambour, Kevin Costner, qui, après avoir dansé avec les loups, court cette fois-ci avec les chicanos.

L'histoire, s'inspire de faits réels, et de la carrière du coach Jim Blanco White, qui a dirigé dans les années 90 une équipe de cross-country, composée uniquement de fils d'immigrés latinos.

En voici la Bande Annonce. Il n'est pas difficile d'imaginer que le traitement de cette histoire sur fond social et sportif sera très édulcorée et quelque peu tire-larmes.
On pense, bien entendu, au tout récent et très Hollywoodien "Invincible" d'Angelina Jolie, basé lui aussi sur une histoire vraie et finalement passé assez inaperçu.


L'histoire de ce coach et de ses élèves défavorisés, apprenti coureurs qui ont raflé 6 championnats de cross-country d'affilée dans l'état de Californie, au nez et à la barbe de lycéens huppés de L.A, est magnifique en soi bien sûr.
Et je me prends à rêver d'une réalisation signée Clint Eastwood qui pourrait donner ses lettres de noblesse au "film de course à pied", avec un casting un peu moins lisse. Que cela sente un peu la sueur quoi...
Mais bon, après tout, je ne l'ai pas encore vu, car il est sorti aux States en février et qu'il n'est pas encore prévu dans les salles Françaises. Laissons à Kevin le bénéfice du doute avant d'hurler avec les loups.
Par contre, je conseille la lecture (en anglais uniquement) de l'article du L.A Times, datant du 1er décembre 1997 qui rend compte du travail de Mr White et de l'engagement quotidien et sportif de ses lycéens  malgré un contexte particulièrement âpre, loin du cliché Disney.
A lire ici.



vendredi 3 avril 2015

Marathon Boy

Attention, documentaire dérangeant.
En effet le film dont j'ai envie de parler aujourd'hui et qui retrace le destin exceptionnel, hors norme, tragique, d'un enfant né dans la misère d'un bidon-ville indien, m'avait laissé un goût plutôt amer après son visionnement sur Arte il y a 3 ans et sa rediffusion l'été dernier.
Gemma Atwal, la réalisatrice, a suivi pendant six ans, pour la B.B.C, la vie de ce petit garçon, Budhia Singh, doté (selon son entraîneur) d'un talent inné et "divin" pour la course à pied et l'endurance.


L'histoire commence en 2002, dans un quartier misérable de l'état d'Orissa situé à l'est de l'Inde. Budhia, dont le père a déserté le foyer, est vendu par sa mère à un marchand des rues pour 800 roupies. La vie de cet enfant est déjà marquée par la maltraitance lorsqu'un certain Biranchi Das, entraîneur et directeur d'un club de judo pour orphelins et déshérités, décide de racheter et de récupérer le garçon, alors âgé de trois ans.
Il devient le mentor de Budhia chez qui il pense déceler un don pour la course et les longues distances et qu'il veut préparer pour les Jeux Olympiques (2020 ?, 2024 ?). Ainsi, selon la légende, l'enfant court pas moins de 48 marathons entre 3 et 5 ans.

Au début du documentaire, il entame un nouveau défi (qui dépasse notre entendement) devant de nombreux journalistes et une foule en liesse postée le long de son parcours. Budhia rallie Puri à Bhubaneswar, située à 65 km.

Les images sont, bien entendu, extrêmement choquantes lorsque, après un effort de plus de 7h, le garçon arrive dans un état d'épuisement tel qu'il est pris de convulsions et qu'il passe tout près de la mort. Ce que son entourage ne semble pas complètement réaliser.

Dés lors, l'enfant est érigé par son entraîneur comme un véritable symbole politique d'une population misérable qui s'élève par le sport face à un gouvernement corrompu. Le conflit est définitivement amorcé lorsqu'un comité pour la protection de l'enfance, mandaté par les autorités de l'état d'Orissa, décide d'interdire la nouvelle lubie de Biranchi Das, à savoir une marche pour Budhia de 500 km entre Bhubaneswar et Calcutta.

La situation s'envenime et l'on comprend, au fur et à mesure du film, que l'entraîneur n'est pas qu'un simple tortionnaire avide de reconnaissance et d'argent, mais bien le porte-parole d'une catégorie de la population, pauvre et abandonnée par le gouvernement.


Au milieu de ces hostilités, Budhia semble perdu, au bord de l'épuisement. Il est l'objet d'enjeux qui le dépassent. D'un côté il est soumis à un entraînement extrême par Biranchi et de l'autre il est manipulé par les représentants d'un état corrompu, et même obligé de témoigner contre son gourou.

La guerre, principalement médiatique et judiciaire, que se livrent l'Etat d'Orissa et Biranchi Das, franchit une nouvelle étape et bascule dans le "fait divers" avec l'assassinat du mentor. Ce dernier avait d'ailleurs annoncé de façon prémonitoire, au cours d'une interview, sa probable exécution exigée par des dignitaires qui voyaient dans cet homme charismatique et populaire une véritable menace.

Nos repères d'occidentaux sont bousculés tout au long du film car les relations entre l'homme, l'enfant, la mère biologique et l'Etat  sont finalement assez complexes et , bien entendu, tout est dans la démesure (la foule, les distances infligées à Budhia, l'effervescence médiatique, la corruption, les émotions....) et comme il est dit en préambule du doc : "Seuls les extrêmes suscitent de l'intérêt en Inde". Il est très difficile, on imagine, d'exister en tant qu'individu au milieu d'un milliard et demi de concitoyens, surtout si l'on est très pauvre.

Après la mort de son entraîneur, qui avait fini par officiellement l'adopter, Budhia retrouve un calme et un apaisement tout à fait relatif car il est placé dans un internat sportif d'état et semble bien sûr toujours "habité" par son mentor et son rêve de Jeux Olympiques. On le retrouve quelques années plus tard d'ailleurs dans ce reportage.

Pour ceux que cela intéresse et qui sont tentés par cette immersion totale et outrancière dans une vie indienne extra-ordinaire, je peux vous faire parvenir (Dropbox par ex) le fichier du film. On peut s'arranger en message privé.

Mais attention à laisser quelques idées reçues de côté avant d'entamer le visionnement, le voyage n'est pas de tout repos.




dimanche 29 mars 2015

Le Bharathon de Raj Vadgama

"If people don't laugh about your goals. They are not big enough". On pourrait approximativement traduire la devise de Raj Vadgama par "Si les gens ne rient pas de tes objectifs, c'est que tu n'es pas assez ambitieux".

Dans l'univers de la démesure et du running je viens de dégoter un sérieux client, le dénommé Raj Vadgama, vivant lui-même dans un pays habitué aux excès.
Il est le premier homme à avoir réalisé le Bharathon. Non il ne s'agit pas de la tournée des bars, mais bien du tour de l'Inde (Bharat en sanscrit), soit 10 000 bornes en courant et en moins de 6 mois. Il a joyeusement avalé l'équivalent de deux marathons chaque jour, aidé par de nombreux supporters qui ont, tour à tour, partagé quelques kilomètres avec lui.


Le périple a débuté le 15 Août 2014 pour s'achever le 25 janvier dernier à Bombay. La volonté de Raj à travers cet exploit était de promouvoir la course à pied (principalement dans les villages indiens). Voici une petite vidéo du début de son voyage.



L'homme est un habitué des très longues distances car il avait déjà réalisé l'exploit en 2011 de rallier Delhi à Bombay (1500 km) en 30 jours.


J'avoue que depuis ma lecture de "La grande course de Flanagan" dont je parle ici je voue, comme qui dirait, une fascination à ce type de coureurs et d'aventures.

Et je me prends à rêver d'un jour où, moi aussi, je ferai le tour....de mon quartier (Le quartierthon).


jeudi 26 mars 2015

Lettre à mon fessier (plus particulièrement le côté droit)

 Cher derrière,

Voilà maintenant 43 ans que tu me supportes, surtout lorsque je m'assois (sur une chaise ou un vélo).
J'ai d'ailleurs toujours eu la plus haute estime de toi, dans ton ensemble. Je n'ai jamais favorisé une fesse par rapport à l'autre au gré de mes opinions politiques ou d'une tenue vestimentaire. Tu pourras quand même reconnaitre que je suis resté neutre et impartial.
J'ai toujours pris le plus grand soin dans le choix de mes slips afin que tu te sentes protégé et valorisé. Tu n'as jamais eu à souffrir d'un quelconque coup de soleil sur la plage car je sais à quel point tu es sensible et que tu rougis facilement.


 Il y avait bien eu ce furoncle en 1989, mais après consultation par les plus grands spécialistes, le mal avait été éradiqué en moins de deux, et tu retrouvais ta peau de bébé.

Je croyais donc que nous étions amis et que nous éprouvions le plus grand respect l'un pour l'autre.
 
Or aujourd'hui, tu as décidé de lancer un cri d'alarme et de douleur car je t'ai maltraité depuis quelques semaines. Pour être plus précis, j'ai cru comprendre que la rébellion venait du côté droit, dans les environs du moyen-fessier et qu'un certain tendon s'était érigé en figure de proue de la contestation, avec une fâcheuse tendance à l'inflammation. Il a le sang chaud, je l'ai bien compris.

Tu t'es, en quelque sorte, mis en grève et sans toi je suis coincé.
Finies pour moi les grandes cavalcades dans les prés et les chemins sans un fessier à 100% motivé et concerné.

Je sais, j'ai été trop dur avec toi, je ne t'ai pas ménagé et j'entends ton appel au secours, comme le ferait un homme politique avec ses concitoyens (en un mot) entre deux tours des cantonales, enfin je veux dire des départementales. Je t'ai compris.
C'est pourquoi je ne te demanderai plus rien d'exceptionnel pendant les deux semaines à venir. Juste d'assurer le service minimum.

Prends exemple sur ton homologue du côté gauche. Il ne moufte pas lui. Il est obéissant.
Alors si tu souhaites que nous collaborions encore ensemble pour accomplir des choses exceptionnelles, je t'en conjure, demande à ton tendon de se calmer et de garder la tête froide.

De grandes courses nous attendent, et j'ai besoin d'un derrière uni, capable d'aller de l'avant.

J'ai besoin d'un derrière qui soit prêt à mouiller le short.

Bien à toi,

Ton ami.

PS : derrière cette paire de fesses il y a un coeur qui bat


jeudi 19 mars 2015

10 moyens de survivre à une blessure tout en perdant sa dignité

Il n'y a rien de pire pour un coureur blessé que d'être obligé de regarder les autres courir. C'est bien connu. Alors il existe des moyens de s'en sortir au prix de quelques sacrifices (pour sa santé mentale ou physique), mais on n'a rien sans rien.

Voici une liste tout à fait personnelle et non exhaustive qui m'aide à tenir....ou pas.

1- Continuer à courir. "Rien à péter de cette petite douleur. Il fait beau, je viens de m'acheter une nouvelle paire de running et même si j'y vais en boitant ça finira bien par passer."


Cela s'appelle la tactique du bourrin. Petit inconvénient, cela risque de vous mener vers une immobilisation plus longue et du coup il faudra se tourner vers les neuf autres points.

2- Se droguer. "Je suis en manque d'endorphines, et il est temps de se trouver un dealer pour palier à ça. La sensation d'être un sur-homme après avoir achevé un marathon me fait défaut et je dois remédier à mon manque d'assurance en me tournant vers des paradis artificiels."


C'est une bonne idée mais attention aux courbatures lorsque vous reprendrez.

3 - Boire. "Il y a un reportage sur l'UTMB dans Stade 2 et je vais m'envoyer un pack de bières en regardant ces cons courir en short. Et ce soir il y a foot non ?"


Vous tenez le bon bout car regarder une émission de sport en étant à jeun et sans avoir fait de sortie longue le matin pour vous calmer est juste inhumain.



4 - Se tourner vers la religion. "Et si j'allais à la messe ce dimanche pendant que tous ces cons vont courir ?"


Là encore, c'est très judicieux car il faut occuper son esprit. Une secte fera très bien l'affaire également.

5 - Tenir un blog de running. "Je me fais vraiment chier aujourd'hui. Tiens, si j'écrivais mon 12ème post de la journée ?"


No comment.
Petite précision quand même, il vaut mieux éviter de lire les autres blogs de running ou de consulter twitter pour ne pas remuer le couteau dans la plaie.

6 - Voir un psy. "Alors voilà, j'ai rêvé que j'étais kenyan et je courais hyper vite sans être fatigué mais sur la ligne d'arrivée il y avait ma mère qui m'attendait, elle avait une médaille en chocolat pour moi."


Il est toujours bon de se confier à un professionnel.

7- Prendre un animal de compagnie. "Médor au pied ! Mais fais attention à ma cheville..."


Ne restez pas seul.

8 - Re-devenir accro aux jeux vidéos. "Ah c'était quand même autre chose Space invaders !"


Abrutissez-vous, c'est ce que vous avez de mieux à faire.



9 - Se faire l'intégrale de "Plus belle la vie". "Mais pourquoi ils n'ont pas l'accent de Marseille ?"


Comme pour le point 8 il faut, en période de blessure, éviter de réfléchir.

10 - Il n'y a pas de point 10, je n'ai pas que ça à foutre !


En effet cette situation risque de vous porter sur les nerfs, surtout lorsque le printemps approche et que vous appréhendez de lire les prochains compte rendus des R.P de tous ces cons en short.
Non je ne suis pas aigri mais trop c'est trop.

PS : Belle-maman R.P veut dire Record Personnel et UTMB = Ultra-Trail du Mont-Blanc


Rémy et La Barkley

A l'heure où le TFC est au fond du trou et que le stade Toulousain n'est pas au mieux il nous reste encore un vrai sportif dans la ville rose.
Un coureur de l'extrême qui a les "cojones" de s'attaquer à l'une des courses les plus difficiles au monde, La Barkley.
Le type, Remy Jegard, journaliste sportif de profession, va s'envoler, fin Mars, pour les Etats-Unis, et plus particulièrement pour le Tennessee, son futur terrain de jeu.


(Sur les coteaux de Pech david)

La Barkley fascine autant qu'elle fait peur. Seuls 14 coureurs ont réussi à ce jour à la terminer sur environ un millier d'inscrits depuis 1986. Le challenge est donc énorme et Lazarus Lake met un point d'honneur à en imaginer les pires difficultés depuis qu'il l'a créée.

C'est d'abord lui qui choisit les participants sur lettre de motivation, à laquelle il répond, si cela est positif, par une lettre de condoléances conviant, malgré tout, l'heureux élu à venir se mesurer au nouveau tracé qui n'est dévoilé qu'au dernier moment. Quarante personnes sont choisis ainsi selon les critères assez particuliers de Lazarus.

Inutile de vous dire qu'il faut avoir la tête froide pour oser se cogner un tel parcours. Cela tombe bien car l'essentiel se fait dans les entrailles de la forêt de "Frozen Head".



Il y a des chiffres qui font froid dans le dos également : 160 km, 16 500 mètres de dénivelé, 60h (durée maximum avant élimination).
De plus Mister Lake à ritualisé certaines choses qui ajoutent au charme et au mystère de la course.
Une corne de brume par exemple prévient les participants, éventuellement en pleine nuit, de l'imminence du départ.
Il y a également ces livres qu'il faut dénicher dans les bois et dont il faut arracher la page qui correspond au chiffre de son dossard.
Tout cela entretient la légende bien sûr.

Du coup le 27 et 28 mars j'aurais une pensée pour Remy Jegard, courageux coureur Toulousain qui essaiera de faire l'exploit en sortant vainqueur (je veux dire finisher) de ce cauchemar Américain.

Et j'aurai peut-être une pensée également pour Eddy Barclay en fredonnant avec la voix de Johnny, "On a tous quelque chose en nous de Tennessee...".


jeudi 12 mars 2015

Ma séance chez l'ostéo-papatte (2ème partie)

14h45. L'heure fatidique a sonné.
Je me retrouve en face à face avec une jeune professionnelle du remodelage squelettique.
Elle note tout de suite que j'ai l'oeil morne et le poil triste lorsqu'elle me caresse le crâne.
- Que se passe-t-il ?" me lança-t-elle après une première inspection.
-"J'ai mal à la patte." lui répondis-je mollement. "La droite". "J'ai peur de devoir prendre ma retraite et que l'on me destine à accompagner des lasagnes frelatées ou au mieux que l'on me laisse finir ma vie dans un pré".

Bon après cette introduction un peu mélo-dramatique, l'atmosphère se détend lorsque nous parlons sabots et je constate qu'elle s'y connait pas mal en running.
Je lui parle Brooks, elle me répond Adidas, je lui suggère New Balance, elle  évoque
 Mizuno (comme ça y en a pour tout le monde).

Elle remarque très vite que mon bassin a vrillé (mon cerveau aussi mais elle a la politesse de ne pas me le dire).

Je suis invité à m'installer sur son engin de torture afin qu'elle puisse débloquer la situation.

Après moult manipulations et non sans m'avoir promis la carotte si je me tenais bien, elle semble satisfaite du travail accompli.
Ok je me remets debout, tant bien que mal,  et j'espère avoir retrouvé un certain équilibre, j'en ai besoin.
Elle m'offre ma récompense tant attendue lorsqu'elle m'annonce que je pourrai reprendre la course à pied dés ce w-e si je le veux.
Je suis quand même plutôt étonné, car je ne suis pas sûr d'être suffisamment en cannes pour pouvoir gambader si vite.

Par contre une autre douleur s'est éveillée au moment de régler la séance.
Comme l'aurait fait Robert Redford, elle murmure à mon oreille le prix de sa prestation.

-"65 euros ????".

Et je ressors de son cabinet, clopin clopant, avec l'étrange sensation d'avoir quand même un peu mal au cul.

(ah voilà, c'est le bon côté !)



Ma séance chez l'ostéo pa-patte (1ère partie)

"Je suis un vieux bourrin. Un canasson aux portes de l'abattoir". Me disais-je au lendemain d'un semi couru sur une jambe...ou une patte (oui je n'utilise habituellement que deux pattes pour courir, soit deux fois moins que n'importe quel étalon).
Je sentais qu'on allait définitivement me ranger à l'étable, m'utiliser éventuellement pour sortir mes neveux ou mes nièces. Ils monteraient sur mon dos (endolori) en me criant "Hu dada, hu !".

Mais ma carrière de cheval de course me semblait bel et bien terminée.
Out l'animal ! Avec moi c'est tiercé perdant assuré.
Peut-être avais-je un peu trop abusé des flocons d'avoine ces derniers temps...

En tout cas je devais faire quelque chose si je souhaitais de nouveau hennir de plaisir et galoper sur une route goudronnée ou un chemin forestier.
Allais-je de nouveau pouvoir faire voler au vent ma crinière tant jalousée ?
Pour cela il me fallait trouver quelqu'un qui puisse remettre de l'ordre dans mon squelette et dans mes idées.

Et bien justement, située à deux portes de chez moi, une ostéo en début de carrière, m'avait donné rendez-vous, ce jeudi. Elle allait s'occuper de mon côté droit afin que j'arrête de tourner en rond.

Petit hic, j'avais oublié que ma femme avait eu une expérience pour le moins douloureuse auprès de cette professionnelle. Elle s'est (ma femme), bien entendu, chargée de me le rappeler aussitôt le rendez-vous pris.
J'ai su également, en menant mon enquête auprès de la pharmacie du coin, qu'elle (l'osteo) s'occupait d'une équipe de rugby (je n'ai pas réussi à savoir laquelle). S'occupait-elle des poussins ou des seniors tendance molosses du Rugby club Montalbanais, Murétain ou Blagnacais ?...je ne le savais pas encore.

En tout cas elle soignait des sportifs, ce qui était plutôt bon signe.

Ce n'est donc pas sans une certaine appréhension que je franchissais le pas de son cabinet d'ostéo-papatte à 14h45 précisément, ce jeudi.


                                                   (elle s'est trompée de côté merde !!!!!!)

La suite demain....peut-être (quel suspense).