mercredi 30 décembre 2015

Yosi Goasdoué

C'est drôle comme, parfois, un coureur peut attirer votre attention. En ce qui me concerne c'est en débarquant à l'ile Maurice, le 6 Octobre dernier, que j'ai entendu parler pour la première fois de cet athlète atypique.

En effet, il venait de remporter le championnat de France de semi-Marathon qui avait eu lieu deux jours plutôt à la Réunion, l'ile jumelle. Les médias Mauriciens avaient attiré mon regard sur sa trombine assez remarquable. Il arborait une gouffa des familles et un sourire enjôleur.



(podium du challenge Carrington que Yosi Gosdoué remporte le 11 novembre 2015)

Je dois dire également qu'avec ma femme nous avons développé un radar très spécial, presque infaillible, détectant immédiatement les enfants ou adultes adoptés. Je sais, ce n'est pas banal mais tous ceux qui gravitent dans ce monde de l'adoption comprendront ce que je veux dire par là. Je précise, pour ceux qui découvriraient mon blog, que nous avons eu une expérience malheureuse en 2015 (c'est un doux euphémisme) car nous n'avons pu adopter deux petites filles du Congo auxquelles nous étions apparentés depuis plus de deux ans.

Lorsque Yosi a évoqué dans une interview ses origines Ethiopiennes  le radar s'est définitivement mis en marche. Tiens tiens...Après vérification googlesque j'ai pu constater qu'une fois de plus je ne m'étais pas trompé. Né à Addis-Abeba en 1990 il débarque en France à l'âge de deux ans et  rencontre sa nouvelle famille, devenant Yosi Goasdoué. Un nom qui lui va comme un gant.

Je ne fais aucun lien entre son histoire et sa réussite sportive actuelle, je précise juste pourquoi ce jeune homme a déclenché un peu plus qu'une simple curiosité chez moi.

Pour en revenir à ses exploits il a franchi la ligne d'arrivée du semi de Fort-de-France en 1h09, sous un soleil de plomb et avec un taux d'humidité très élevé. Un mois auparavant, à Lille et dans des conditions un peu plus acceptables Yosi Goasdoué avait déjà fait parler la poudre sur la même distance avec un temps de 1h05 54". Ça calme.

(Fort-de-France, ça aussi ça lui va comme un gant)

En plus d'un physique hors-norme il a une tête bien pleine et est titulaire d'un master 2 en relations internationales. Il a, de plus, créé avec son collègue nantais Dimitri Pasquereau Day-Running proposant, notamment, des stages en altitude.

(Non !!! Pas la cravate et le short !!!!)

Il serait à la recherche actuellement d'un équipementier mais je ne me fais pas de souci pour lui car pour reprendre une de ses phrases favorites : "ce n'est que le début".

Et quelque chose me dit que 2016 sera une année pleine de réussite pour ce gosse doué (oui, c'est facile).