mardi 21 avril 2015

Le marathon que je n'ai pas couru

9h01. Le réveil sonne. Merde !!!! Ça commence dans 14 minutes !!!!!!
Ah oui.....c'est vrai....je suis blessé....je ne vais pas le faire ce foutu marathon de Nantes.
On se rend pas bien compte là, mais cette scène était hyper cinématographique. Gros plan puis ralenti sur ma tronche paniquée et pas lavée, puis vitesse normale lorsque je me rends compte que je peux rester au lit sans (trop) culpabiliser.

Et pourtant, j'avais marqué d'une pierre blanche ce petit week-end de fin avril sur les bords de la Loire. Ma terre natale. Je tenais à y réaliser mon troisième exploit (la course avec les 42 bornes machin là...).
Alors avec ma tendinite on a décidé de prendre l'avion et d'aller quand même le voir ce bloody marathon de Nantes.
On allait, comme prévu, squatter chez mon poteau stéphane, qui, comme par hasard, habite à 50 mètres de la cathédrale et du départ de ce fichu marathon de Nantes. Tout était réuni pour que je m'éclate, et que j'y rencontre, peut-être, le mur de l'atlantique. Le pied quoi.

Et d'ailleurs ce w-e avait commencé comme dans un rêve. Le vendredi soir on s'était retrouvé à La Beaujoire pour un Nantes - OM d'anthologie. Bon, j'exagère un peu mais la victoire du FCNA était déjà un exploit en soi (1 - 0).


29 ans que j'y avais pas remis les pieds, du coup j'avais ressorti mon écharpe. Snif, déjà trop d'émotions. Bon, on peut se rendre compte que j'ai laissé tomber depuis belle lurette mon régime diététique et sans gluten de prépa fucking marathon.

Donc, pour en revenir au jour j, il est 9h02,  je ravale ma déception du coureur blessé et je me lève pour aller voir tous ces cons en short.

Et bim, ça continue. Il fait, bien entendu, un soleil splendide, et je ressens comme un goût de marathon de mes deux du printemps qui m'énerve déjà.
Heureusement, je peux compter sur stéphane, il va me dire qu'il trouve qu'ils ont vraiment l'air con tous ces cons en short, et on va enfin pouvoir se moquer. Mais non !!!!!!! Pas du tout !!!! Il commence même à me dire que ça lui donne envie de s'y mettre. Aïe, je suis cerné.

Alors il ne me reste plus qu'à contempler, et à pleurer.

(quelques cadors)

(oh oui, je m'y voyais bien)

(papa m'a tuer)

(oh non, c'est trop dur !)

Bon voilà, j'ai les boules de le reconnaitre, mais c'était une magnifique matinée et une super ambiance.
Pour info, cette 35ème édition de ce bon dieu de marathon de Nantes a été remporté par le Kenyan Agnesius Maîyo en 2h21 côté homme et Emily Jepkoech côté femme en 2h51.
Le vent a pas mal ralenti les chronos.
 
Ouf, tout n'était pas parfait.