mercredi 30 septembre 2015

Natür Therapy

Qui n'a jamais rêvé de courir cul-nu dans la montagne scandinave ? 

Ce fessier surexposé au milieu d'une affiche de cinéma me faisait de l'oeil depuis un petit moment. Moi qui, justement, avait maille à partir avec mon propre postérieur depuis plusieurs mois, je sentais qu'il était enfin temps de percer l’abcès et de me réconcilier avec lui par le biais de cette "Natür Therapy". 


Ok. Me voilà donc installé confortablement dans une salle obscur a me demander qui pouvait bien être ce coureur exhibitionniste. Je dois dire que je m'étais un peu renseigné au préalable et je savais que le film tournerait essentiellement autour de ce personnage et de ses pensées.

Martin (joué par le réalisateur lui-même), 36 ans, marié, papa d'un petit garçon de 6 ans, est en pleine crise existentielle. Il ne trouve aucun sens  dans ses relations amicales, professionnelles ou de couple. Ses problèmes également de communication avec son propre fils le poussent à partir seul en randonnée pendant tout un week-end, comme pour se donner une dernière chance de se comprendre lui-même.

Il faut dire qu'habitant au pied des montagnes Norvégiennes il lui suffit de quelques foulées pour plonger au milieu du grand vert. Et moi, spectateur, je suis immergé dans ce décor et dans ce monologue intérieur qui m'est livré en voix off. 

Tout d'abord assez triviales, ses pensées vont, par moments, toucher à l'essentiel : "doit-il changer de vie ? partir ? quitter sa femme ?", faisant également marcher à plein régime son inconscient. Des souvenirs et des rêvent remontent à la surface comme dans une cure psychanalytique.

Le film n'est pas dénué d'humour malgré des sujets graves. Je garderai longtemps en mémoire cette scène de masturbation au grand air, malheureusement contrariée par la rencontre inopinée avec un chasseur. D'ailleurs qui n'a jamais rêvé de....euh pardon.



La dernière scène me laisse penser que tout n'est pas perdu pour Martin même si beaucoup de questions restent encore ouvertes. Il faudra surement quelques moments de solitude et d'introspection dans les hauteurs pour se libérer complètement.

Une thérapie c'est long (même le cul à l'air).