samedi 2 décembre 2017

Le marathon de La Rochelle 2017 (ou plus belle la bourriche) épisode 2

Résumé des épisodes précédents :

Je suis Dembé Dembé, le kenyan toulousain. Je suis arrivé à La Rochelle le samedi 25 novembre 2017 pour participer...enfin...remporter le marathon de La Rochelle, le lendemain matin, dimanche 26 novembre.
La branche charentaise de la grande famille Dembé m'a accueilli pour l'occasion. Jean-François Dembé, mon cousin, sera là pour m'épauler en cas de défaillance. Il est mon lièvre, à moins que ce ne soit l'inverse...je ne sais plus... mais un pacte nous lie solidement afin d'aller chercher l'exploit.
Nous sommes prêts, par ailleurs, à révolutionner l'univers du sport et acceptons toute proposition de sponsor.

 (ce n'est pas moi)

épisode 2 

Il est 9h et je suis sur le pont Jean Moulin. Je démarre en trombe cette course sur....50 centimètres, car cela bouchonne sévère.

-9h05 : je passe enfin la ligne de départ. Nous avons prévu de nous retrouver, avec JF, au premier ravitaillement. Nous avons un petit décalage, car si je suis au fond du troupeau du départ 1, lui, se situe aux avants-postes du départ 2.

-9h30 : nous arrivons miraculeusement à nous retrouver à 4.5 km. Et c'est parti ! La grande aventure commence.

-9h31 : première étape, il faut rattraper les meneurs d'allure 4 heures, puis 3h45, 3h30, 3h, 2h45 etc...et battre les élites. Nous avons calculé qu'il faudra adopter une allure de croisière de 25 km/h pour écraser la concurrence. Nous sommes hyper motivés.

- 9h45 : "J'ai envie de pisser, pas toi ?". Foutue boisson d'attente que l'on doit éliminer urgemment et qui nous fait encore perdre 2 minutes.

- 10h : après une heure de course nous arrivons presque à hauteur du meneur 4 heures. Bon, nous avons un peu de retard sur nos prévisions mais c'est encore jouable. Il faudra juste finir les 15 derniers km à 30 km/h.

Nous sommes très concentrés et, en même temps, JF m'assure une visite touristique de haut vol. Maintenant je sais tout sur la cathédrale de La Rochelle. Je crois qu'il cherche à évacuer toute la pression qui repose sur nos épaules.


Du coup nous en oublions presque le drapeau vert (4 heures), qui nous remet 500 mètres au ravito des 15 km. Pas grave on a prévu de mettre la gomme sur la deuxième partie. Il fait beau, tout va bien, les voyants sont au vert.

Les rochelais sont là, ça fait plaisir. Il y a toujours le fameux mec bourré, à la couperose, du dimanche matin qui te dit "allez...hip...on lâche rien". Tous les ingrédients sont réunis pour assurer une performance exceptionnelle.

Ceci dit, nous approchons de la ligne des 21 bornes et je suis en train de recalculer notre allure pour le deuxième semi...euh...donc on passe en 1h56....ça veut dire qu'il faut que l'on coure le reste en moins de 4 minutes...donc il faudrait franchir le mur du son pour remplir notre objectif, moins de 2 heures, en toute humilité.

Bon, nous nous regardons dans les yeux, sans dire un mot, nous comprenons que l'exploit ne sera pas pour aujourd'hui.

"This is the end my friend" (de l'épisode 2).

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